Mémoire d’un trait, d’un instant ; un instant qui ne reviendra jamais.

Un seul trait n’en dit pas trop si l’on ne considère pas l’espace qui l’entoure mais deux, trois, quatre traits exprimeront forcément une idée

Alors, il devient difficile de ne pas évoquer, de ne pas déclencher dans l’oeil du spectateur, la représentation d’un phénomène connu.

Tout mon travail se base sur cette recherche. Comment ne pas représenter tout en faisant

Sans une intention de montrer, tout est à voir.

Les formes sont déjà dans notre mémoire. Imaginez une peinture qui laisse une liberté maximale à votre imagination au dépends du désir du peintre. Cela demande une grande vigilance, celle de ne pas interférer, de libérer le geste de l’esprit, sans contrôle.

C’est un exercice passionnant, celui de ne pas montrer ce qui sera vu, de dessiner une absence de forme, tout à l’envers, comme un dessin qui s’efface en se dessinant

Libérer la ligne par le tracé d’une nouvelle, puis une nouvelle etc. A la fin, il en résulterait d’une blancheur pure, vide d’idée mais ouverte sur la multitude et la richesse.

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